Caporal dans l’armée, affecté à la Garde royale, Redouane Samara a vécu la pire souffrance de sa vie. «Au terme de sa grossesse, ma femme accède le 8 avril 2005 à l’Hôpital militaire de Rabat et accouche d’une petite fille. Pas de complication lors de l’accouchement et le bébé naît normalement. Mais le staff chargé de l’accouchement, à la surprise de la mère, fait disparaître le bébé pour l’envoyer vers une destination inconnue. On découvre que c’est dans une clinique à Salé que le bébé a été hospitalisé. Suite à une erreur commise au moment de l’installation de la seringue de perfusion dans le bras du bébé, le membre enfle d’une façon inquiétante. Les médecins n’ont trouvé d’autre solution que de couper le bras, et ce, à ma consternation, sans même me demander mon avis. Mon calvaire ne fait que commencer. Je dépose plainte. Le dossier traîne trois ans dans les tiroirs du juge d’instruction, pour des raisons inconnues. Voilà qu’un jour, les responsables de l’hôpital où ma femme a accouché me proposent la somme de 200 000 DH en échange du retrait de la plainte. J’ai refusé catégoriquement. Comme mesure de rétorsion on me fait interner pendant deux mois au service psychiatrique de l’hôpital militaire, et quelque temps après on me met à la retraite, avec une pension de 1 050 DH par mois». L’affaire est toujours en cours devant le Tribunal de première instance de Salé.
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