les responsables de l’ordre des médecins ne voient pas les choses de cette manière. Pour eux, arguer d’une erreur médicale est facile à affirmer, mais difficile à prouver. Le Dr Abderrazak Guennoun, rhumatologue et président du Conseil régional des médecins de Rabat nord-ouest, dit qu’il a l’habitude de recevoir annuellement des dizaines de plaintes, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont toutes acceptées. Et l’ordre lui-même n’est pas habilité à trancher avant d’adresser une demande d’explication au médecin accusé, et de désigner un comité d’experts pour mener une enquête et donner son avis. Ce n’est qu’après que l’ordre donne son verdict : soit un non-lieu, soit un avertissement, soit un blâme, soit une suspension temporaire. La sanction peut même être la radiation pure et simple et interdiction d’exercer du médecin en question. Mais, «pour que la sanction soit valide, insiste le Dr Guennoun, il faut d’abord que l’erreur soit avérée avec toutes les preuves nécessaires». Ce qui n’est pas toujours facile à établir.
Les médecins ayant écopé de cette mesure disciplinaire se comptent sur les doigts d’une main, et souvent quand «l’erreur» concerne une infraction à la loi, à l’occasion d’avortements clandestins, par exemple. L’établissement de la preuve est souvent le talon d’Achille des victimes, et rares sont les magistrats quand l’affaire arrive au pénal qui rendent des jugements allant dans le sens de la culpabilité des médecins soupçonnés d’erreurs médicales. Le cas de Sakina Yakoubi n’est pas près d’être oublié par sa famille et ses ayants droits, sept ans après (voir www.lavieeco.com édition du 29/04/2005). Agée de 49 ans, en 2004, cette femme n’a pas survécu à une opération sur sa sciatique jugée bénigne.
Cinq ans plus tard, malgré l’acharnement et la volonté de sa famille, et «les faits avérés de leur négligence», selon Touria, la sœur de la victime, les deux médecins accusés dans cette affaire ont bénéficié d’un non-lieu (voir encadré en page suivante). Touria Yakoubi, la sœur de la défunte, ne baisse pas les bras et compte demander une révision du procès. «Si je ne l’ai pas fait jusqu’à maintenant, c’est que j’étais fort occupée par la maladie, puis par le décès de mon mari», dit-elle. Elle est déjà en contact avec la nouvelle association pour faire avancer les choses.
La même détermination anime Redouane Samara, caporal dans l’armée, dont le bébé a été victime à sa naissance en avril 2005 d’une erreur médicale. Lui, non plus, six ans après, ne baisse pas les bras «en dépit des intimidations», accuse-t-il, dont il a été l’objet de la part de ses supérieurs qui n’ont pas apprécié ses sorties médiatiques, dont une avec Amnesty international, pour alerter l’opinion publique nationale et internationale.
Une affaire si grave ? Elle l’est à plus d’un titre. Il n’y a pas eu mort due à une surdose anesthésique, comme ça a été le cas pour nombre de victimes, mais un handicap à vie d’un enfant qu’on a amputé d’un bras par erreur .
Les médecins ayant écopé de cette mesure disciplinaire se comptent sur les doigts d’une main, et souvent quand «l’erreur» concerne une infraction à la loi, à l’occasion d’avortements clandestins, par exemple. L’établissement de la preuve est souvent le talon d’Achille des victimes, et rares sont les magistrats quand l’affaire arrive au pénal qui rendent des jugements allant dans le sens de la culpabilité des médecins soupçonnés d’erreurs médicales. Le cas de Sakina Yakoubi n’est pas près d’être oublié par sa famille et ses ayants droits, sept ans après (voir www.lavieeco.com édition du 29/04/2005). Agée de 49 ans, en 2004, cette femme n’a pas survécu à une opération sur sa sciatique jugée bénigne.
Cinq ans plus tard, malgré l’acharnement et la volonté de sa famille, et «les faits avérés de leur négligence», selon Touria, la sœur de la victime, les deux médecins accusés dans cette affaire ont bénéficié d’un non-lieu (voir encadré en page suivante). Touria Yakoubi, la sœur de la défunte, ne baisse pas les bras et compte demander une révision du procès. «Si je ne l’ai pas fait jusqu’à maintenant, c’est que j’étais fort occupée par la maladie, puis par le décès de mon mari», dit-elle. Elle est déjà en contact avec la nouvelle association pour faire avancer les choses.
La même détermination anime Redouane Samara, caporal dans l’armée, dont le bébé a été victime à sa naissance en avril 2005 d’une erreur médicale. Lui, non plus, six ans après, ne baisse pas les bras «en dépit des intimidations», accuse-t-il, dont il a été l’objet de la part de ses supérieurs qui n’ont pas apprécié ses sorties médiatiques, dont une avec Amnesty international, pour alerter l’opinion publique nationale et internationale.
Une affaire si grave ? Elle l’est à plus d’un titre. Il n’y a pas eu mort due à une surdose anesthésique, comme ça a été le cas pour nombre de victimes, mais un handicap à vie d’un enfant qu’on a amputé d’un bras par erreur .
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